Droit à la déconnexion

Je travail pour un des trois gros joueurs en télécommunication au pays depuis 20 ans. J'ai reçu mon premier Blackberry en 1999 pour pouvoir répondre aux courriels en tout temps et de partout. Je suis devenu très efficace et performant à répondre aux courriels dans le bus en allant ou sur le retour du travail. Au petit déjeuner, pendant l'heure du midi on mangeant mon lunch, après le souper en regardant la télé, pendant les cours de judo ou les parties de soccer de mon fils. Bref la technologie a évolué et les téléphones sont devenus de plus en plus performant. Et on devait suivre l'évolution et continuer de laisser le travail piétiner notre temps et vie personnel. Car bref tout devient urgent et prioritaire dans le monde du travail. Quand j'ai décidé de baliser et prendre du recule pour sauver mon couple et ma propre santé mentale. Je me suis fait reproché de ne plus être aussi performant. Dès que j'arrivais au bureau le matin mon gestionnaire me lance parfois des remarques comme si tu n'est pas en mesure de répondre sur le champs on va mettre quelqu'un d'autre sur le projet etc...

Maintenant avec la menace de délocalisation du travail, notre employeur confie de plus en plus de nos tâches à des partenaires d'impartition en Inde, aux Philippines, en Roumanie, en Bulgarie, au Guatemala et au Salvador. Pour sauver des couts de main d'œuvre et contourner les syndicats et la règlementation. Donc les gens dans notre entreprise travaillent avec la peur constante de perdre leur emploi si ils ne performent pas selon les attentes de plus en plus grandes de l'entreprise.